Un retour, 3 ans après? Est-ce possible?
Certainement, enfin, je sais pas, je verrais, peut-être…
Ce qui est sur, c’est qu’il y a besoin d’un sacré changement !
Carol Hett
Un retour, 3 ans après? Est-ce possible?
Certainement, enfin, je sais pas, je verrais, peut-être…
Ce qui est sur, c’est qu’il y a besoin d’un sacré changement !
Carol Hett
Aujourd’hui, la diffusion de vidéos sur Internet permet à beaucoup de se faire connaitre. Seulement, le flux incessant de publications peut faire perdre une vidéo au milieu des autres. Heureusement, il existe Golden Moustache.
Au départ, Golden Moustache est un site internet regroupant des vidéos humoristiques trouvées sur le internet. Maintenant, c’est bien plus que cela, ils font leurs propres vidéos et ont constitué un véritable collectif. Donc, les créateurs de vidéos appartenant à Golden Moustache travaillent tous ensemble et cela permet de créer des vidéos de qualité qui seront presque à coup sur reconnues et vues par le plus grand nombre.
Ainsi, afin de faciliter encore plus la diffusion, Golden Moustache a créé sa chaine YouTube qui regroupe tous ses créateurs de vidéos – tels que Suricates, Golden Show, L’Histoire Racontée par des Chaussettes, etc. Ainsi, les visionneurs n’ont qu’à s”abonner à une seule chaine au lieu qu’à celle de chacun de ses créateurs de vidéos.
Encore plus de diffusion, certaines vidéos de Golden Moustache sont maintenant diffusées à la télévision (chaine française W9). Le reconnaissance augmente alors toujours plus.
Ce procédé facilite ainsi la création, la diffusion et la réception des vidéos. Il existe bien d’autres collectifs de ce genre, tels que Studio Bagel, Shaaker, etc. En effet, grâce à ses avantages, il s’est créé un véritable engouement pour cette technique.
Personnellement, je suis pour ( et abonnée à ) ces collectifs qui publient des vidéos qui sont pour la plupart de qualité. J’attends pour la plupart la vidéo à venir avec impatience, comme un épisode de série télévisée.
Allez rigoler un peu et bonne journée,
Carol Hett
Les “femmes-objets” sont partout ! C’est Gagaesque! Euh, non, je ne crois pas, c’est pas très Gaga tout cela.
Certes, Lady Gaga apparaissant peu vêtue dans la plupart de ses clips peut faire croire qu’elle est une femme objet. Je pense que c’est tout le contraire. Plus qu’un simple objet, elle “assume” sa féminité et se libère des contraintes de la condition de la femme.
Certains diront que Lady Gaga est le féminisme du XXIeme siècle : S’amuser et se venger. En effet, dans ces clips, elle s’amuse et jette la morale par la fenêtre. Mais, elle se venge. Premièrement, se référant aux deux premières vagues du féminisme, elle se venge en représentant la femme qui a souffert de sa condition et qui essaye de s’en libérer. Exemple dans le clip de Téléphone, qui fait référence au film Thelma et Louise (Thelma = Beyonce, Louise = Gaga). A 6 min 30, Lady Gaga/Louise prépare à manger en tant que parfaite ménagère. Seulement, ce repas est empoissonné et destiné au mari de Beyonce/Thelma. Ainsi, Gaga l’encourage à devenir indépendante d’où le thème central du clip : L’égalité des femmes.
Mais aussi, et encore mieux, elle dénonce les pièges dans lesquels les femmes d’aujourd’hui tombent : le sexe fait vendre, ou la régression de l’image de la femme. Comme dans le clip de Bad Romance, où Lady Gaga anticipe (ou dénonce) ce qui arrive(ra) à la femme. Que ce soit la naissance dans un environnement phallique – sortie du sarcophage ( 30 sec ), le conditionnement à devenir une femme – scène de la baignoire où deux femmes la force à boire un verre puis l’habille (1 min 20 ) ou encore le regard des hommes sur elle ( 2 min ).
Les clips de Lady Gaga sont tous très intéressants visuellement, très travaillés et surtout très puissants. Ils traitent de beaucoup de sujets (féminisme, amour, homosexualité, religion, etc) d’un point de vue très poignant. Donc, pour moi, Lady Gaga n’est pas une énième femme-objet, c’est bien plus de cela. A savoir que la chanteuse a choqué en publiant des photos d’elle en sous-vêtement après sa prise de poids, renversant ainsi le dictat comme quoi être mince, c’est bien et en montrant qu’une femme peut être sexy avec des formes.
Sur ce, bonne soirée, j’ai une soudaine envie d’écouter Judas !
Carol Hett
La semaine dernière, le blog etudetheoriesdelacommunicationdemasse a publié un article critiquant le placement de produit. J’aimerais aujourd’hui lui répondre, car pour moi, tout n’est pas noir avec ce procédé: Soit ça passe, soit ça casse.
Tout d’abord, mettons nous d’accord. Le placement de produit est une technique de communication qui consiste à mettre en avant un produit (ou une marque, on parlera là de placement de marque) dans une œuvre culturelle. Cette technique existe depuis longtemps, avant même la création du cinéma, mais elle est utilisée le plus souvent dans les médias audiovisuels.
L’exemple le plus frappant (et le plus connu) est la célèbre voiture de James Bond qui apparait dans tout les volets de la saga. Eh oui, Aston Martin, Bravo, bel investissement.
Voilà, on est tous d’accord. Je me consacrerais donc au placement de produit dans les films.
Bien sur, cette technique est régulièrement critiquée car, bah… ça reste de la publicité, en plein milieu d’un film. Donc forcément, ça sert à faire de l’argent au film (qui est payé par l’annonceur pour insérer son produit dans le film) et aux annonceurs (qui profitent ainsi de l’augmentation de la consommation après la sortie du film, s’il a eu du succès). En plus de cela, les annonceurs exigent en contre-partie que leur produit soit utilisé par un personnage précis ou montré d’une certaine façon.
C’est là que l’on peut commencer à catégoriser les placements de produit. Tout d’abord, il y a le classique : un personnage dit le nom de la marque ou du produit. Ensuite, il y a l”évocateur : sans être mentionné, un personnage utilise le produit en le mettant bien en avant, histoire qu’il soit facilement reconnaissable par le spectateur. Enfin, le placement de produit furtif, qui est le moins agressif : rien n’est dit, rien n’est mis en évidence.
Pour moi, si le placement de produit est bien intégré, avec habileté dans le scénario, le placement de produit est efficace ET a des avantages. Le premier étant que cela permet le financement du film. Les annonceurs donnent de l’argent afin que leurs produits apparaissent. Ainsi, sans ça, certains films auraient eu beaucoup de mal à voir le jour.
Aussi, le placement de produit amène du réel au film. En effet, il aide à intégrer les personnages dans un univers que nous connaissons : le notre. Ainsi, ils seront plus proches de nous et cela facilitera également l’identification de la part du spectateur.
Seulement, (très) souvent, le placement de marque n’a rien d’habile. Etudetheoriesdelacommunicationdemasse a parlé du film Cast Away. En le revoyant, moi, elles me choquent toutes ces boites FedEx. J’ai l’impression de voir une publicité (longue, très longue) avec quelques moments de fiction par-ci par-là.
En y réfléchissant, certains placements de produits ont réellement gagné le gros lot. Je pense particulièrement à Retour Vers Le Futur qui est INDISSOCIABLE de la DeLorean, voiture devenue mythique. Toujours dans ce film, certains produits ont spécialement été créés (des protopypes bien sur). Je pense aux chaussures Nike qui se ferment toutes seules. Ainsi, on a une certaine valorisation de la marque. Déjà, elle crée un produit novateur qui fait envie, mais cela montre (pour ce film en tout cas) que la marque reste tournée vers l’avenir. Qui sait? Peut-être qu’un jour ces chaussures seront en vente à côté des simples baskets…?
Enfin, il y a des coups de maître. Et là, je pense au film Fight Club. Ce film est une critique vicieuse et mauvaise de la société de consommation. Et, pourtant, des marques, il y en a partout (Coccinelle, BMW, Calvin Klein, Gucci, Tommy Hilfiger, et bien sur IKEA). Partout et en permanence. Et c’est tellement habile. Je ne pense pas que les marques qui ont payé pour que leurs noms apparaissent dans le film savaient qu’elles allaient servir des propos qui critiquent leur propre fonctionnement. En effet, ici, David Fincher a su se moquer habilement en faisant un mauvais usage et en ne mettant pas en valeur un produit clairement identifiable. Certes, la publicité, même mauvaise est toujours là, mais quand même. Pour critiquer la société de consommation, il faut commencer par la représenter. Donc, ici, le placement de produit est clairement justifié et important.
En conclusion, le placement de marque peut clairement servir les propos du film et l’aider à sortir. Malheureusement, tout n’est pas blanc, et des fois la démarche est tellement malhabile qu’elle fait mal aux yeux…
Je finirais par une scène tirée du film Wayne’s World (qu’il faut vraiment que je revoit). Ici, Mike Myers invente le détournement du placement de produit en s’en moquant ouvertement.
Good bye et bonne nuit les petits,
Carol Hett
Un film que je veux vraiment voir, j’évite la bande-annonce.
Pour se mettre d’accord, une bande-annonce est une courte vidéo qui doit vendre le film. Elle doit donner aux spectateurs l’envie d’aller au cinéma voir le long métrage. Dis comme ça, ça parait simple. Héhé, petit crédule. Non, ce n’est pas si aisé. Une bonne bande-annonce, on n’en voit pas tous les jours, malheureusement. Sinon, on voudrait voir tous les films qui sortent.
Bon ok, le film en soit peut-être nul. Pas de surprise dans ce cas là que les seuls petits bons moments du film (il en faut quand même un minimum, même dans le plus gros navet de la terre), se retrouve dans la bande-annonce. Là, ce n’est pas une mauvaise bande-annonce, car en soit, ses créateurs ont plutôt été doué pour donner envie de voir au spectateur un film qui ne contient que 3 moments sympathiques. Non, ce type là, c’est juste une bande-annonce mensongère. Certes, il a du falloir redoubler d’effort pour vendre le film. Ca a marché, les salles sont pleines, Youpi. Malheureusement, le spectateur entrera dans la salle en s’attendant à voir un film exceptionnel, et sortira le moral dans les chaussettes avec l’impression d’avoir été dupé et trahi par la promesse miroitante que la bande-annonce lui avait donné.
Bon, cette catégorie passe encore. On est déçu d’avoir payé pour ça. Mais la bande-annonce a rempli son contrat : FAIRE VENDRE ( = ARGENT ARGENT ARGENT) ! Non, ce qui me fait peur à chaque fois que je regarde une bande-annonce, c’est qu’elle me raconte la FIN du film. Obligé de garder le doigt au dessus de la souris, fébrilement, attendre et faire pause à toute allure dès que la bande annonce va trop loin. C’est quoi ça? C’est incompréhensible. Maintenant les créateurs de bande-annonce se disent qu’il faut donner le plus d’information possible pour attirer le spectateur? Mais pourquoi donc? Pour ma part, c’est le contraire qui me donne envie de voir un film. Quand on me dis un peu de l’intrigue, mais pas trop que je puisse découvrir par moi même le fin mot de l’histoire.
Petit exemple: La bande-annonce de Carrie, la vengeance sorti en 2013
Vous croyez que ça vaut le coup de voir le reste du film? Je vous le dis tout de suite: NON. Quand je l’ai vu, j’ai eu l’impression d’avoir visionné la version longue de la bande-annonce. Et ce n’est vraiment pas la seule. Elles sont (presque) toutes comme cela, malheureusement.
Aujourd’hui, on veut tout savoir et tout de suite. Dans une société où tout est basé sur l’information instantanée, les bandes-annonces ont su se faire une place, certes. Mais à quel prix? La bande-annonce est un art que les producteurs ont subtilisé aux monteurs, afin d’en faire un résumé du film accessible à tous. A tort ou à raison? Bien ou mal? Calculé ou non? Je ne dis pas qu’il n’existe plus de bonnes bandes-annonces. Elles sont juste en voie de disparition. Moi, en tout cas, je reste à l’écart des bandes-annonces “spoilers“.
A bon entendeur,
Carol Hett
“Un jour, je deviendrais Superman. J’aurais des super-pouvoirs. Je serais invincible et je sauverais le monde en détruisant les vilains”. Ah, ces enfants.Quelle imagination ! Euh, imagination ? Non, je ne crois pas. Je dirais plutôt quel engouement pour les films. Or, mes chers enfants, les films, ce n’est pas la vraie vie !
Maintenant, nous sommes grands. Nous savons très bien que tout ce que l’on nous dis n’est pas forcément vrai, que la vie est pleine de mensonges et que les films aident à véhiculer des idées souvent erronées. Les super-pouvoirs, les héros héroïques, les carrosses qui deviennent citrouilles, les bad-ass au grand cœur, les petits bonhommes verts avec des sabres-lasers : Tout ça n’est qu’un mythe – et même un monomythe, mais j’y reviendrais une autre semaine. Nous le savons bien, c’est indéniable.
Seulement, des fois on se questionne. Les films sont très doués pour mettre notre foi en l’humanité à l’épreuve. On finit par croire, on (r)ouvre nos yeux, comme ceux d’un enfant le matin de Noël découvrant ses cadeaux sous le sapin. En effet, qui sait si demain un virus réduira l’humanité à l’état de zombie? Peut-être qu’il existe des indiens dans la ville ? Peut-être que des tests sur les humains les ont fait devenir des machines à tuer ? Enfin, vous m’aurez compris. Aujourd’hui, nous avons tellement pris l’habitude de suspendre notre incrédulité, qu’il nous est difficile de distinguer le vrai du faux. De plus, le cinéma est de plus en plus réaliste grâce aux nouvelles technologies. À grand renfort d’effets visuelles, nous finissons par croire qu’il est possible au héros de survivre à des blessures multiples ou qu’une simple vache continue à vivre après qu’on lui ai tiré 9 balles dessus. Vive le progrès !
Comme une image vaut mille mots, voici ci-dessous une vidéo qui résume bien ce que je viens de dire. Ainsi, vous vous rendrez compte avec humour de tout ce que l’on peut gober en tant que simple spectateur.
À tchao bonsoir !
Carol Hett
Aujourd’hui, j’ai décidé de m’atteler à un grand nom du cinéma, ce cher Stanley Kubrick et son film Orange Mécanique. Après avoir travaillé dur sur une analyse du film pour un cours, j’ai trouvé quelques informations intéressantes sur le film et sur le rapport qu’il entretient avec le spectateur. C’est parti.
Un petit résumé pour ceux qui n’aurait jamais vu ce chef d’oeuvre. Dans un futur pas si éloigné que cela, Alex Delarge est un adolescent aux allures un peu étranges. Lui et son groupe de droogies aiment les soirées d’ultraviolence afin de se divertir comme il se doit. Portant des masques, ils sèment la terreur dans toute la ville. Malheureusement, dirigeant ses droogies d’une main de fer un peu trop rigide, ces dernier décident de trahir Alex. Après avoir commis un meurtre, il se retrouve alors en prison où il doit purger une peine de 14 ans. Seulement, après 2 ans, on le retrouve sage comme un agneau et volontaire pour suivre un programme appelé Ludovico censé le faire sortir de prison et ne jamais l’y faire retourner en deux semaines.
Vous rentrez dès à présent dans une zone de spoiler.
Ce programme Ludovico est encore au stage expérimental et Alex est le premier cobaye. C’est ainsi qu’Alex se retrouve drogué sans le savoir avec on ne sait quelle vitamine, attaché sur un siège dans une camisole de force avec « des écarteurs de yeux », à regarder des films horribles sous l’oeil attentif des médecins. D’abord amusé, il en devient très vite dégoûté. Ainsi, toute la beauté du programme apparaît. Alex devient “bon”, il est malade dès qu’il pense à la violence.
Ce qui est intéressant dans ce film est le rapport qu’il entretient avec le spectateur. Au début, logiquement, il déteste ce petit jeune délinquant qui lui est présenté. Et pour cause, la violence dont il fait part empêche toute empathie ou identification de la part du spectateur. Après le traitement, Alex apparaît en tant que victime est non plus en tant que bourreau. Ces anciennes victimes se vengent, le laissant impuissant et sans défense à cause de la maladie qui l’emprisonne dans son corps. C’est pour cela que le spectateur finit par créer des sentiments pour ce personnage atypique au premier abord.
Seulement, Kubrick a affirmé lui même que : « Alex au début du film représente l’homme dans son état naturel. ». Donc, aussi barbare qu’il puisse paraître, il n’en reste pas moins un homme qui n’est juste pas conditionné à vivre en société. Mais en participant à ce programme, la bonne volonté de Alex est “involontaire”. Ce n’est pas lui qui décide s’il doit être gentil ou mauvais, il n’a pas le choix. Son libre arbitre lui a alors été retiré. Et pourtant, le libre-arbitre reste l’une des qualités fondamentales de l’être humain.
Par conséquent, le spectateur ressent des sentiments humains au moment où Alex est alors privé de libre-arbitre, donc lorsqu’il n’est plus théoriquement humain. Alors que lorsque Alex est un homme sauvage et bestial, non conditionné à vivre en société, au début du film, le spectateur le trouvera inhumain. Pour ma part, ce bouleversement de sentiments fut tel qu’à la fin du film, j’ai été heureuse qu’Alex retrouve son état “normal”.
Pour conclure, ce film nous raconte le passage d’un être humain abjecte et inhumain à une coquille vide bonne mais malade et victime par le biais d’une méthode inhumaine et de la manipulation des autorités de la société. De plus, il pose beaucoup de questions sur la condition humaine, sur le libre-arbitre et sur le bien et le mal. Tellement de choses que c’est normal pour le spectateur de s’y perde un peu. Tout cela en gardant l’esthétique simple et belle de Stanley Kubrick. Orange Mécanique est d’ailleurs conservé à la Bibliothèque du Congrès des USA pour son importance culturelle, historique et esthétique.
Enfin bref, tellement de choses à dire pour un film si conséquent, qu’il est impossible de tout dire. Surtout, un film à voir ou à revoir en cette petite semaine de relâche, afin de repartir du bon pied pour le reste de la session. En parlant de cela, bonne vacances et à bientôt.
Carol Hett
Il y a 20 ans, on se souvient de Friends. Il y a 10 ans, voilà que débarque Desperate Housewives, Dr House, Lost et 24h. Maintenant, on a Game of Thrones, The Walking Dead et Breaking Bad. Que de chemin parcouru… Le cinéma est le 7ème art, mais que sont les séries télévisées alors? Un art majeur? le 10ème? Le débat est lancé.
Oh, il s’en est passé des choses sur la petite lucarne depuis Dallas (dont on ne retient que de la musique très élaborée qui nous reste pendant des semaines dans la tête). On ne cherche plus à seulement divertir la ménagère de 50 ans en lui inculquant les valeurs de la culture américaine. Oh non, non, non, maintenant, c’est bien plus que cela. Maintenant, il existe des séries pour chaque culture, chaque tranche d’âge, enfin, il en existe pour tout le monde.
Aujourd’hui, les séries TV font partie de notre quotidien, elles sont le nouvel objet à la mode, la dernière tendance et nous fournissent des sujets de conversations à l’université, au bureau, à la machine à café, etc (et surtout pas de spoiler, au risque de déclencher une guerre apocalyptique !). Les séries TV? C’est un véritable phénomène sociologique. Elles ont récemment dépoussiéré nos vieux postes de télévision en leur donnant un (sacré) coup de jeune, raflant par la même occasion un public de plus en plus conséquent et pas nécessairement téléphile – personnellement, c’est mon cas; je n’aime pas la télévision mais vous verriez le nombre de série que je regarde. De plus, elles font naître en nous, pauvre mortel influençable, une dépendance extrême et irrésistible.
On peut donc dire que les séries ont donné au petit écran une certaine légitimité qu’il n’avait pas. Elles ont détrôné les films diffusés en primetime à la télévision. Et même, elles sont maintenant étudiées à l’université.
Mais le plus grand succès des séries, c’est que maintenant, elles arrivent au niveau du cinéma (voire le dépassent). Oui oui, les séries ont réussi à enrôler les stars hollywoodiennes. Finis les petits budgets, place aux vrais acteurs et aux grands réalisateurs. Sans parler des décors (bye bye les cartons, bonjour les décors extérieurs). Mais à la différence du cinéma, les séries sont l’oeuvre de plusieurs auteurs et de plusieurs scénaristes qui doivent s’enfermer des mois ensemble sans s’entre-tuer pour élaborer la suite de l’histoire de nos héros favoris. Le but est l’inachèvement, la vie éternelle, soit l’inverse de celui recherché par le cinéma. Contrairement aux films, qui pour la plupart résolvent l’intrigue (en une fin heureuse bien entendu…), les séries ont le don de ne (presque) jamais se terminer – même si des fois, faut savoir tirer sa révérance. Mais je t’aime quand même HIMYM !
Mais pourquoi? Comment expliquer ce récent succès? Les séries sont un genre pourtant ancien, très ancien même.
Eh ben, c’est simple. Avant, nous ne cherchions qu’une façon de nous divertir et les séries nous offraient un enchaînement de bouleversements qui répondaient à nos attentes. Or, maintenant, des enchaînements tels quels, plats et prévisibles, ça ne nous suffit plus. On connait, on en a vu et revu, pauvres petits spectateurs inondés d’images en permanence que nous sommes. Donc, les séries (américaines) se sont retroussées les manches, ont travaillé dur et se sont secouées les méninges. Ne sont maintenant diffusées que des créations plus percutantes, osées, addictives et déstabilisantes riches en détail et en psychologie, mettant en scène des (anti)héros ambiguës et complexes. Bref, comme les films quoi. Le renouveau des séries (américaines) a créé une nouvelle forme d’écriture télévisuelle qui arrive aujourd’hui à maturité. Chaque cuvé étant meilleure que ses prédécesseurs, la dernière nous a fourni des chef d’oeuvre tel que Breaking Bad, Homeland ou Game Of Thrones, qui peuvent se mesurer sans complexe au grand écran.
En effet, maintenant l’ambition n’est pas de faire de la télévision (bonne ou mauvaise) afin d’occuper les femmes au foyer. Maintenant, le but est que cette forme artistique soit au centre de la culture audiovisuelle. Les dernières (grandes) séries parlent de nos obsessions (pouvoir, famille, travail, violence, sexualité) tel un miroir sur notre vie. Mais, plus que ça, elles anticipent l’évolution de notre société.
Alors, laissez-vous prendre par cette tendance. Devenez un serie-maniac (si ce n’est pas déjà fait !).
Carol Hett
…
La semaine dernière, L’Architect a publié un article intitulé Les Suites sans fin. En voyant ce titre concernant ce sujet si vague, je me suis dit “Super, débattons un peu !”. Seulement voilà, Mr L’Architect, je trouve que vous avez été beaucoup trop gentil à l’égard de ce qu’on qualifie de suite. Donc, j’ai aujourd’hui décidé d’aiguiser mes couteaux afin de vous répondre. La séance est ouverte. Voici le sujet qui fâche: LES SUITES.
Donc, les suites. On passe notre temps à les critiquer, mais finalement on n’attend presque que ça. On nourrit une sorte de fantasme de retrouver ce qu’on a aimé dans l’original mais avec un renouvellement. C’est vrai, le spectateur, il aime ce qu’il connait MAIS il veut néanmoins être surpris (oui, oui, il est chiant le spectateur, on est d’accord).
Pour moi, il est important de différencier en premier lieu, les suites prévues des suites imprévues. Pour exemple, lorsque J.K. Rowling a écrit la série Harry Potter, elle savait déjà qu’elle allait en faire 7 tomes. C’était annoncé, c’était comme ça et pas autrement. Mais prenons la saga Die Hard. Au début, il ne devait y avoir que le premier, mais après le succès que le film a connu, eh ben, les producteurs se sont dit que ce ne serait pas une mauvaise idée de continuer sur cette lancée. Mais, cela ne suffit pas à qualifier une suite de mauvaise ou bonne. Retour Vers Le Futur n’a eu que des suites imprévues, mais les trois films forment une seule et même histoire. Donc, qu’est ce qu’une mauvaise suite?
Je suis d’accord pour dire au’il existe plusieurs genres de suites (les inutiles, les mauvaises mais avec quelques qualités, les nanars plus ou moins officiels, celles que certains aiment et pas d’autres). Mais certaines sont juste des ignominies ! En bref, ce sont les suites que tout le monde attendait avec impatience. Celles qui ne se contentent pas d’être juste mauvaises, mais qui insultent tout ceux qui ont aimé le film original. Celles qui arrive à totalement trahir la base même du film pour en faire une BIP sans nom. On se disait que la saga était finie et qu’elle avait tiré sa révérence. Mais non, il a fallu écraser tout son héritage. Je pourrais faire une liste (Batman et Robin, les Bronzés 3, Ghostbusters 3 (dans le tournage a encore été repoussé et qui croit pouvoir s’en sortir sans Bill Murray), etc) mais ce serait un échec couru d’avance. Ces suites tirent profit de la renommé du film de base. Un public est déjà formé. Pour une suite, il reviendra forcément. C’est facile. Donc, le seul motif de la création de ces suites est simple: L’ARGENT.
Seulement l’argent n’implique pas forcément de faire n’importe quoi. D’ailleurs, toutes les suites ne sont pas faites pour de mauvaises raisons et certaines arrivent à se hisser (voire même à dépasser) le niveau des films originaux. Prenons, Star Wars 5 et 6, Indiana Jones 2 et 3, Retour Vers le Futur 2 et 3. Tous ces films (on peut ne pas les aimer, évidemment) mais ils ont une chose en commun. Ils ont un vrai propos car ils apportent une évolution aux personnages et à l’histoire. J’ai parlé des suites qui trahissaient la base même du film, mais seulement le respecter, ça devient stérile. Donc, en mon sens, les vraies suites qui méritent leur statut de suite sont celles qui ont un sens en sachant trouver l’équilibre entre la continuité et l’évolution. Soit, surprendre sur un terrain connu. Soit, servir ce qu’on connait mais en le renouvelant. Soit, ce qu’attend le spectateur. Ainsi seulement, la suite permettra, comme le dit L’Architect, une transmission des valeurs et sera considérée comme un héritage pour les générations futures.
Après, ce n’est que mon avis. Vous pouvez ne pas être d’accord. À votre aise mes amis et à la semaine prochaine.
Aujourd’hui, ne restera pas dans ma mémoire comme le jour du Superbowl, mais comme le jour de la mort Phillip Seymour Hoffman. J’ai donc décidé d’arrêter tout et de regarder par hommage Good Morning England.
Good Morning England nous plonge en 1966, alors que le rock explose dans le monde, et notamment au Royaume-Uni. Pourtant, la BBC n’en diffuse que très peu et donc, des radios ‘pirates’ apparaissent afin d’occuper l’antenne avec du sexe, de la drogue et du Rock’n’Roll. Le film raconte l’histoire de Carl qui vient d’être renvoyé du lycée. Sa mère décide de l’envoyer auprès de son parrain afin qu’il retrouve le droit chemin. Or, son parrain, Quentin, n’est peut être pas le plus recommandé pour ça. Il est le directeur d’une radio pirate, Radio Rock, émettant en toute clandestinité depuis les eaux de la mer du Nord. À peine embarqué, Carl va découvrir l’équipage atypique mais attachant: les animateurs de la radio. Mais le gouvernement britannique est bien décidé à les faire taire, car il juge la musique diffusée par ces radios de «pornographiques» et écoutés seulement par des «drogués».
Ce film rend hommage au Rock du début jusqu’à la fin. Et, surtout lors du générique, qui fait apparaître des jaquettes des disques qui ont marqué le Rock’n’Roll. Le film est d’ailleurs constitué d’une bande son totalement effrénée et sans équivoque. Du rock en long en large et en travers accompagne cet équipage hétéroclite qui, comme la musique, sont pleins d’énergie. Ce film donne le sourire, donne envie de danser et de hurler à gorge déployée. Bref, on passe un bon moment.
Alors que la plupart des adultes des années 60 sont tous plus puritains les uns que les autres, la jeune génération glisse doucement mais avec un grand sourire dans l’esprit rock en mettant leur radio sous leurs oreillers pour écouter dans le secret le plus absolu les radios pirates. En effet, c’est justement le fait que ces radios soit interdites qui stimule la jeunesse. Ils se sentent libres en écoutant Radio Rock – allégorie de toutes les radios pirates dans le film – qui dépasse les normes radiophoniques de l’époque. D’ailleurs, le Comte – un animateur de Radio Rock à l’ego-surdimensionné interprété par notre cher Phillip Seymour Hoffman – se donne le défi de prononcer pour la première fois le mot ‘Fuck‘ à l’antenne. Et il y arrive ! Radio Rock est un symbole de liberté pour la jeunesse qui cherche à se marginaliser de leurs parents.
De plus, peut-être que le réalisateur, Richard Curtis ne cherchait pas nous plonger en pleine réflexion avec ce film tout à fait divertissant, mais on se pose tout de même des questions intéressantes. Le film représente une génération qui a conquis sa liberté et qui s’est affranchis du puritanisme omniprésent de l’époque. Il nous permet inconsciemment de savourer notre liberté que d’autres ont acquis. Il faut en être conscient et savoir en profiter, tout en essayant de la maintenir présente au quotidien. Voici l’héritage des radios pirates – que probablement certains de nos parents écoutaient. Merci à vous.
Bon, ok, Phillip Seymour Hoffman a joué aussi beaucoup d’autres rôles. Sa filmographie est gigantesque, mais il fallait bien choisir UN film (s’il faillait en choisir un deuxième, je dirais la 25eme Heure de Spike Lee). Bref, Phillip Seymour Hoffman, on t’aime.